Coup de projecteur#6
#transitionécologique

Balade dans Romans, ville aseptisée mais crade

Sur à peine deux kilomètres, du quartier de la Gloriette jusqu’au centre ville, nous avons compté plus d’une demi-douzaine de canettes dans le caniveau, un masque chirurgical, des papiers aluminium, et un grand nombre de crottes de chiens ! Rue des Étournelles nous avons vu également des gants latex sur le bas côté. En septembre dernier, lors de la « journée de la Terre » (World Clean Up Day) nous avions rempli de détritus, sur les berges de l’Isère en l’espace d’une demi-heure, deux grands sacs poubelle de 100 litres, dont l’un essentiellement de canettes. Sur notre chemin, nous passons chaque jour, devant des conteneurs dont les sacs à ordures débordent régulièrement. Des locataires motivés pour de grands rangements pendant le confinement ont déposé des meubles disloqués devant ces grandes poubelles. Tous possèdent une voiture, mais ne se donnent pas la peine de convoyer leurs déchets encombrants jusqu’à la déchetterie (avec l’excuse sans doute que les déchetteries ont été longtemps fermées durant le confinement) !

Il est probable que ces personnes qui jettent leurs déchets dans la rue quand elles font le ménage dans leur intérieur pensent qu’il y a des fonctionnaires payés avec nos impôts pour gérer leurs déchets. Les mêmes peut être, qui se plaignent que les impôts sont toujours trop importants. Quelle considération ont-elles pour le personnel chargé de la propreté de la ville ? Les citoyen·es “ramasseurs d’ordures” que nous sommes en temps normal parmi d’autres, nous abstenons actuellement de courir le risque de nous contaminer.

Alors quelles solutions proposer ?

🠊 Multiplier les équipes de nettoyage, le passage de la balayeuse et autre moto-crottes ;
🠊 Consacrer régulièrement une page dans Romans-Mag sur ce sujet pour inciter nos concitoyens à plus d’hygiène et de civilité ;
🠊
Équiper toutes les places et carrefours en poubelles, c’est déjà fait en grande partie et il n’est pas rare de trouver des déchets à 1 mètre d’une poubelle.

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L’information sur l’application de mesures d’hygiène si nécessaire à la lutte contre la pandémie a-t-elle été suffisante ? Les masques sont portés n’importe comment, à bon ou mauvais escient… Mais s’il s’agît d’éviter la propagation du virus, l’abandonner sur la voie publique, de même pour tout objet qui a été mis en contact avec la salive ou autre sécrétion, la canette, le mégot, le mouchoir papier… constitue un délit de mise en danger de la vie d’autrui. Comment faire passer ce message à tou·tes les citoyen·nes.

Il y a 75 ans lorsqu’il s’agissait de lutter contre la tuberculose, des petits panneaux émaillés rappelaient l’interdiction de cracher, fumer… dans les lieux publics. Faut-il les remettre au goût du jour ?

Faut-il afficher, comme à Bourg de Péage, la menace d’une forte amende pour toute souillure sur la voie publique ?

En temps normal et à fortiori en période de pandémie, il serait crucial de pouvoir se déplacer dans une ville propre.

Les jours précédents les élections du 15 mars dernier, on a pu observer un nettoyage intensif du centre ville. Plus tard, lors de la période de confinement la désinfection des trottoirs était à coup sûr une opération de communication, coûteuse, polluante et inefficace. Il aurait été plus logique de nettoyer sérieusement la voirie avant de procéder à cette pulvérisation intempestive qui n’a pas amélioré durablement la propreté de la ville.

A travers ce problème récurrent, considéré par certains comme peu important, c’est l’image de Romans qui est en jeu ! La prochaine municipalité devra lui accorder toute son attention.


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