Pour celles et ceux qui vont en manif, il y a la peur. La peur au ventre de se retrouver face aux forces de l’ordre et de leurs abus. La peur au ventre d’être blessé·es, d’être entravé·es dans sa liberté de manifester pour des raisons fallacieusement autoritaires.
Pour continuer à exercer ce droit fondamental, il faut s’outiller et surtout se protéger. Voici donc un tour d’horizon des outils disponibles en ligne pour manifester un peu plus sereinement.
Les Guides de la Ligue Des Droits de l'Homme.
Guide juridique de la LDH
La liberté de manifester pacifiquement est un droit essentiel à l’expression collective et publique de ses opinions, revendications, à la défense de l’ensemble des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
Pour autant, durant les grandes mobilisations sociales, un constat général peut être établi des limitations drastiques au droit de manifester (fouilles, contrôles, périmètres de sécurité, arrêtés préfectoraux, durcissement des lois) ainsi que des violences qui s’abattent contre les citoyennes et les citoyens, les militantes et les militants syndicaux et politiques, visant à brider voire réprimer toute contestation politique.
La LDH a ainsi réalisé ce guide juridique afin de permettre à toutes et à tous de connaître ses droits mais aussi de les faire valoir. Il sera abordé dans ce guide la liberté de manifester – son étendue et ses limites –, les contrôles d’identité et la garde à vue. Ce guide est à destination de toutes celles et tous ceux qui souhaitent exercer leur liberté d’expression collective sur la voie publique.
source : https://www.ldh-france.org/guide-juridique-manifester-de-la-rue-a-la-garde-a-vus-nos-droits/#
Les fiches pratiques
Les Guides du Syndicat de la Magistrature
Edité pour la première fois en avril 2005 par le Syndicat de la magistrature, et restant plus que jamais d’actualité, le « Guide du manifestant arrêté » a été mis à jour, enrichi, illustré et mis en ligne en août 2019.
Pour tout savoir sur vos droits si vous êtes :
> contrôlé
> arrêté
> accusé
> jugé en comparution immédiate
> fiché
* Cette version du guide est à jour de la loi du 10 avril 2019 visant à «renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations».
Petit guide d’un avocat pénaliste au Barreau de Bobigny, @MaitreIndiscret
Conseils avant d’aller manifester (ou autre) :
— Lawrtiste (@MaitreIndiscret) 16 mars 2023
1- vous n’allez pas en manifestation sans avoir en amont préparer vos garanties de représentation que vous confiez à des proches de confiance (justificatif de domicile, d’identité, professionnel ou scolaire…)
Un témoignage lunaire à voir sur Blast
À l’heure où la réforme des retraites cristallise les tensions et mobilise de plus en plus de monde, la répression préventive et la stratégie de la terreur reviennent en force chez les policiers. Le 11 mars dernier, Xavier Mathieu, ex-délégué syndical CGT de Continental, aujourd’hui comédien, a été arrêté et placé en garde à vue pendant 24h au commissariat du 17ième arrondissement de Paris. Fouillé à 800 mètres d’une manifestation calme et pacifiste, les policiers ont trouvé dans son sac un masque et des lunettes de piscine. Des ustensiles de protection considérés comme des armes! Arrestation musclée, fouille au corps, saisie et contrôle du téléphone portable, menaces, empêchement de consulter un avocat et un médecin, pétage de plomb policier: tout le registre de la répression préventive et de la culpabilisation y est passé. Blast a recueilli son témoignage et celui de son avocat Arié Alimi, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme. « C’était lunaire et complètement illégal. Le préfet Nunez reprend la politique répressive du préfet Lallement” » plaide ce dernier qui vient de déposer plainte contre la police pour (entre autres) atteinte aux libertés. « Je ne fais pas ça pour moi, mais pour tous les jeunes de 18 à 20 ans qui ont été arrêté avec moi et qui n’ont pas ma notoriété. C’est un terrorisme d’Etat qui s’installe. Les gens n’ont pas peur des Black blocs ou des manifestants, ils ont peur de la police. On leur fout la trouille car on veut casser le mouvement » explique Xavier Mathieu, encore marqué par ces 24h de privation et d’humiliation. Mais prêt à repartir au front.
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