Coup de gueule#4
#justicesociale
Local disponible à louer
« Local disponible à louer. » C’est ce qui est affiché depuis quelques temps sur la façade de la poste à l’angle de l’avenue Jean Moulin et de la rue Vernissat à Romans. Auparavant, le distributeur automatique de billets avait été condamné, maintenant c’est ce bureau de poste de quartier qui est définitivement fermé. Encore un service public de proximité purement et simplement supprimé !
Dorénavant, pour envoyer un colis, un recommandé, une lettre à peser, nous sommes obligé·es de nous rendre jusqu’au centre ville, boulevard Jean-Jaurès. Lorsqu’on arrive à la poste centrale, et particulièrement en cette période d’épidémie, nous sommes surpris·es par une queue à l’extérieur de près d’une quinzaine de personnes. Le personnel fait tout ce qu’il peut, oriente les personnes vers les automates ou vers un conseiller, mais l’attente est chaque fois importante, entre un quart d’heure et une demi-heure. Dans le Midi-Libre un article récent déplorait plus de 20 000 erreurs par jour pour le service Collissimo.
Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ! Cet adage pourrait s’appliquer au service public de la poste. Cela commence par la réduction des effectifs de personnel, la fermeture des petites agences et comme cela fonctionne de moins en moins bien on envisage le remède miracle : la privatisation. Bientôt l’entreprise La Poste sera bradée à Amazon comme l’État a vendu les autoroutes à Vinci. On constate des conséquences inattendues : la déchetterie, après la période de confinement, a vu les bennes immenses déborder de cartons. Le gardien explique que c’est « l’effet Amazon » . Il est loin l’objectif de réduction des déchets, quant au bilan carbone …
D. C.
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