Coup de pédale#3
#transitionécologique
Deval - Europe : les vélos coincés dans un projet traditionaliste
Si dans l’ensemble, le projet tente de répondre aux demandes des habitant·es et des commerçant·es, la Ville ne se montre pas à la hauteur des enjeux environnementaux.
Plus de 140 personnes ont participé à la concertation sur le projet Deval-Europe via des parcours thématiques (vivre au quotidien, déplacements, consommation, travailler), un forum ouvert et des discussions sous forme de micro-trottoirs. Parmi les personnes qui se sont exprimées, 65% estiment important ou très important de libérer des espaces de stationnement au profit d’autres usages, 68% qu’il faut donner davantage de place au végétal et 78% qu’il faut améliorer et sécuriser les espaces piétons et cyclistes.
Côté sud, les cyclistes pourront bénéficier d’une piste cyclable intégrée à une contre-allée, séparée des automobilistes ainsi que des places de stationnement, donc sécurisée. Côté Nord, par contre, ce ne sera que le prolongement de ce qui avait été fait place Jean Jaurès, un strict respect de la législation en vigueur, sans ambition. La Ville aurait pu choisir une autre source d’inspiration qu’une bande étroite sans protection, comme l’avenue Gambetta où cycles et transports collectifs ont leur propre voie.
Qu’est-ce qui est prévu ?
Le rond-point Deval devrait être remplacé par une intersection à feux : nous sommes encore loin du carrefour hollandais, mais il y aura des sas pour les cyclistes avec des bandes pour y accéder. Enfin, ce n’est pas tout à fait sûr car si ces bandes réduisent trop l’espace des voitures, elles seront supprimées comme c’est le cas sur le projet (Boulevard de la Libération).
Pour stationner les vélos sur la place Jean Jaurès, les cyclistes sont obligés d’empiéter sur l’espace piéton, de franchir les barrières ou poteaux, sans parler de la différence de niveau entre le trottoir et la chaussée, pour enfin atteindre les arceaux. Le faire avec des enfants est compliqué, voire dangereux. Avec une remorque ou un vélo cargo, cela relève du tour de force. Qu’en sera-t-il sur le cours Pierre Didier ? À Strasbourg, l’agglomération a choisi d’investir dans quatre cerceaux pour les vélos cargos.
Plus il sera confortable et sécurisant de faire ses trajets en vélos, plus les habitant·es, commerçant·es, associations, artisan·es pourront envisager d’autres modes de déplacement que la voiture.
0 commentaire