Coup de gueule#20
#transitionécologique
Marcher dans Romans : un parcours d’obstacles
Contrairement à l’image trompeuse donnée par les trottoirs rénovés de la place Jean-Jaurès, dès qu’il·elle s’écarte du centre-ville, le·a piéton·ne est confronté·e à un grand nombre d’obstacles qui n’encouragent pas la marche à pied.
Des obstacles sur les trottoirs
Dans de nombreux endroits de la Ville l’état des trottoirs est assez déplorable, on observe : de fréquentes déformations et dégradations du revêtement, trous et passages abaissés des garages, poteaux électriques implantés au beau milieu d’un trottoir déjà très étroit, poubelles encombrant les trottoirs bien au-delà des jours de ramassage, végétation ou branches d’arbres dépassant des clôtures gênant le passage, sans oublier les trop nombreuses crottes de chiens qui nous obligent à bien regarder où l’on pose les pieds !
Autre obstacle couramment rencontré : le véhicule en stationnement sur le trottoir. Trop de nos concitoyen·nes ont pris l’habitude de prendre leur voiture pour aller chercher leur pain, leur journal ou leurs cigarettes. Pour clore ce parcours d’obstacles du piéton combatif il faut mentionner les emplacements confisqués aux trottoirs pour une grue ou une benne lors de travaux de bâtiment qui durent souvent plus longtemps que prévu.
La marche à pieds c'est bon pour la santé
Comment, dans ces conditions, encourager les Romanais·es à la marche à pied, quand on nous dit que pour se maintenir en bonne santé il faudrait faire 10 000 pas chaque jour ? On peut également critiquer la faible largeur dévolue aux trottoirs, qui ne facilite pas la progression des poussettes, caddies et surtout des fauteuils roulants, survivance obsolète d’une époque où on a encouragé l’usage de la voiture pour soutenir l’industrie automobile et maintenant la Watture pour justifier l’implantation de nouvelles centrales nucléaires. Par ailleurs, tou·tes les observateur·rices s’accordent pour constater le trop grand nombre de véhicules en ville. Afin d’éviter les embouteillages, faciliter la recherche d’une place de parking et surtout réduire la pollution, il serait grand temps de développer une politique de promotion de la marche à pied et l’usage du vélo en ville.
Des trottoirs oui, un parking souterrain non
Une grande opération d’entretien ou de rénovation des trottoirs (certains sont en parfait état) serait certainement moins coûteuse pour la ville qu’un grand projet de parking souterrain qui nécessite de longues années de travaux, des coûts toujours plus élevés que ceux annoncés, pour une rentabilité jamais certaine, sauf pour la multinationale du BTP qui aura pris soin d’inclure une clause abusive dans le contrat avec la Ville pour se garantir un bénéfice confortable. Tout cela quand l’urgence climatique devrait inciter à envisager des villes sans voiture à l’exception des véhicules autorisés et des transports en commun…
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