Coup de pédale#2
#transitionécologique

Le vélo en ville, c'est pas si facile

Une enquête, des citoyen·nes, un constat

En 2019, la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette) a organisé une enquête nationale où les citoyen·nes étaient invité·es à s’exprimer sur la place des vélos en ville. Le verdict pour la ville de Romans était accablant avec une note globale de 2,89 sur 6 et une régression de 11% de la satisfaction des usager·ères. La moins bonne appréciation concerne les efforts fournis par la municipalité (communication, écoute). Les principaux freins à l’utilisation du vélo sont : le vol (il est vrai que les emplacements pour stationner les vélos manquent en dehors des grands axes), le manque d’accessibilité, avec seulement 6 stations Libelo pour 30 000 habitant·es, mais surtout l’insécurité vis-à-vis des automobilistes. 

Dans son programme pour les élections municipales, l’équipe en place s’engageait à intégrer “ les cyclables à chaque projet de réfection de voirie”, ce qui correspond à l’article L228-2 de la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie) : « À l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines […] doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. » Cette nouvelle promesse (consistant à respecter la loi) manque d’ambition et fait croire aux citoyen-nes ignorant les détails législatifs que cette équipe s’engage dans les mobilités douces.

Comment sécuriser et développer l’usage du vélo en innovant ?
Ⓒ Collectif pour Romans

Une association parisienne milite pour la création d’un réseau cyclable au-dessus des voies de métro, le Vélopolitain. À défaut de métro à Romans, des voies exclusivement dédiées aux véhicules doux ou collectifs pourraient être intégrées au réseau de transports urbains. Augmenter l’installation de mobilier urbain permettant le stationnement des vélos serait un plus, mais la priorité absolue reste la sécurisation des pistes cyclables ! En effet, en plus de densifier le réseau, sécuriser les voies existantes est nécessaire (marquage au sol, élargissement des pistes, séparation des automobilistes), voire proposer des rues et quartiers préservés des voitures, à l’exception des livreurs et des riverain·aines, comme c’est le cas à Barcelone.


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