Coupdeprojecteur#23
#transitiondémocratique
Le droit de vote : un droit à défendre et à étendre
Depuis plusieurs années, nous observons un désintérêt croissant pour l’exercice par chaque citoyen de son droit de vote. Il est bon de rappeler que ce droit fut le fruit de longs combats menés par nos ancien·nes depuis la révolution de 1789. Il est bon aussi de dire que nous devons et que nous pouvons le faire évoluer pour qu’il réponde mieux à notre désir de justice et de démocratie.
Petits rappels historiques sur le droit de vote
Le droit de vote a été instauré après la révolution de 1789 par la Constitution de 1791, mais il s’agissait encore à l’époque d’un droit de vote restreint, réservé aux seuls hommes, âgés d’au moins 25 ans, et pouvant payer l’impôt. Les autres ne votaient pas.. C’était un vote indirect : les citoyens votaient pour des électeurs qui votaient eux-même pour des députés. Ce n’est qu’après les événements révolutionnaires de 1848 que le droit de vote au suffrage universel a été instauré en France, pour les hommes uniquement.
Après de violentes luttes sociales, le droit de vote a enfin été reconnu aux femmes un siècle plus tard, en 1944. Jusqu’à cette période, pendant toute la première moitié du 20e siècle, les « suffragettes », nom péjoratif d’origine anglaise donné aux féministes luttant pour le droit de vote, avaient mené de nombreuses actions : manifestations publiques, distribution de tracts, discours, etc… pour obtenir ce droit.
C’est grâce à ce combat et à leur rôle dans la résistance que les femmes ont vu ce droit leur être reconnu. Il est à noter que la France a été un des derniers pays d’Europe à donner le droit de vote aux femmes. 1913 pour la Norvège, 1919 pour la Belgique, 1918 pour l’Allemagne, 1931 pour l’Espagne…
La cinquième république à connue elle aussi des luttes pour l’extension du droit de vote : les plus ancien·nes d’entre nous se souviennent encore des nombreuses actions menées après les évènements de mai 1968 pour pouvoir voter dès 18 ans. Il a fallu beaucoup de conviction pour que le slogan « élection piège a con » qui prévalait sur les barricades de mai 1968 se transforme en une demande forte de pouvoir s’exprimer par le vote dès l’âge de 18 ans. Ceci fut acquis en 1974, lorsque Giscard d’Estaing était président.
Encore aujourd’hui et depuis de nombreuses années, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer le droit de vote à 16 ans.
Un droit à défendre et à améliorer
Alors que dans de trop nombreux pays le droit de vote n’existe pas, alors que dans nos démocraties, il fut si difficile à obtenir, alors que dans de trop nombreux pays il est biaisé, manipulé et détourné, il faut aujourd’hui plus que jamais se saisir de ce droit et le défendre. Ce serait terrible qu’un jour, celles et ceux qui nous gouvernent tentent de supprimer ce moyen d’expression en disant « voyez il [le peuple] ne s’en sert même pas ».
De nombreuses manières existent pour permettre aux citoyen·nes de s’exprimer leurs revendications. Si tous les moyens sont bons pour se faire entendre, celui-là doit aussi être utilisé !
Mais bien sûr, comme il a évolué tout au long de l’histoire, il doit continuer à se transformer et à s’enrichir. IL ne tient qu’à nous et à nos combats pour que dans le futur :
- Le vote blanc soit reconnu et pris en compte ;
- La proportionnelle intégrale (chaque voix compte et a le même poids) soit appliquée ;
- Le cumul des mandats soit interdit ;
- Le nombre de mandats consécutifs soit limité ;
- Les élu·es soient révocables de la même manière qu’il·elles ont été désigné·es ;
- Le droit de vote à 16 ans devienne une réalité.
Aujourd’hui, alors qu’approche les échéances présidentielles puis législatives, il est fondamental que les citoyen·nes reprennent cet aspect du combat et incitent leurs familles, ami·es, voisin·es à s’exprimer aussi dans les urnes.
S’inscrire sur les listes électorales
Les personnes qui ne sont pas encore inscrites sur les listes électorales peuvent le faire jusqu’au 2 mars 2022 en effectuant la démarche en ligne sur le site : www.inscriptionelectorale.service-public.fr. Pour cela, il faut un justificatif d’identité (carte d’identité ou passeport) et un justificatif de domicile de moins de 3 mois (facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone fixe, attestation d’assurance habitation ou quittance de loyer).
Ou le faire en se rendant à la mairie du domicile (date limite le 4 mars) avec les mêmes pièces justificatives et en remplissant le formulaire Cerfa n°12669 que l’on peut trouver sur place ou télécharger
Cliquez ici pour trouver votre bureau de vote à Romans.
Voter par procuration
Si vous êtes absent·e (ou empêché·e) le jour du vote, vous pouvez faire une procuration en désignant la personne qui votera à votre place.
Cette démarche est à faire au plus tôt au commissariat, à la gendarmerie ou au tribunal dont dépend votre domicile. Vous devez vous y présenter en personne et vous y remplirez un formulaire vous demandant entre autres votre n° national d’électeur et celui de la personne qui votera à votre place. Ce n° se trouve sur les cartes d’électeurs. Vous devrez avoir également l’état civil complet de la personne qui votera à votre place (nom de naissance, tous les prénoms, date de naissance).
Vous pouvez également faire cette démarche sur le site www.maprocuration.gouv.fr. Pour remplir la demande, vous devrez avoir les mêmes renseignements que ceux décrits précédemment. Avec le mail que vous recevrez, indiquant le numéro de la demande, vous irez (en personne) au commissariat ou à la gendarmerie faire valider votre procuration.
Vous recevrez alors un mail contenant le récépissé de votre demande.
Le collectif pour Romans reste à votre disposition en cas de besoin. Vous pouvez le contacter par mail à l’adresse suivante : contact@collectifpouromans.org
1 commentaire
Cophungry · 3 juillet 2024 à 13 h 49 min
Etrange que le droit de vote aux femmes fut accordé après “de violentes luttes sociales”.
Encore une légende de gauchiasses bien-sûr !
Dites tout simplement que c’est le Général De Gaulle et son gouvernement qui a fait le nécessaire pour que ce droit soit effectif !
Ainsi vous respecterez l’histoire vraie, pas celle qui arrange !