CoupPourCoup #6
#transitiondémocratique
Liberté de la presse : une brigade verte pas tout à fait mûre ?
L’équilibre financier des 400 Coups Romanais dépend des ventes réalisées sur les marchés de la Ville. Mais les colporteur·euses sont régulièrement dérangé·es par le placier et plus récemment par la brigade verte.
Posons directement la base, le socle, le fondement.
“Tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.”
Art. 11. de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Du moment qu’elle n’injure ou qu’elle ne diffame pas, toute personne peut dire ce qu’elle veut comme elle le veut. Cela est encadré par des obligations légales pour la presse, comme la nécessité d’avoir un·e directeur·rice de publication.
Alors pourquoi en parler dans ce numéro ? Et bien l’exaspération tout simplement. Rédiger, maquetter, vendre… Cela prend du temps et de l’énergie et, même si le plaisir et l’envie d’informer sont là, les bâtons dans les roues injustifiés agacent.
Car à la difficulté, entre autres, d’accéder aux documents publics (merci à la Ville d’avoir un site opaque et si peu fourni) s’ajoutent les coups de pression mis par le placier et la brigade verte pendant les distributions sur les marchés.
Laissez-moi vous relater brièvement ce 26 juin 2022. Le placier commence dès l’arrivée sur les lieux : “Ne restez pas statique et garez votre vélo en dehors des limites du marché”. Toujours cette même demande, il faut bouger. Être mobiles. Sur quelle base légale ? Aucune idée.
En fin de matinée, c’est au tour de la Brigade Verte de venir à la rencontre des colporteur·euses : “Vous occupez une place dédiée aux maraîcher·ères”. Non, les colporteur·euses s’installent là où il reste de la place.
“Vous n’avez pas payé d’emplacement, c’est injuste pour ceux qui paient pour vendre leurs légumes”. Bon, pour sa défense, les 400 Coups est effectivement aussi une bonne feuille de chou, la confusion vient peut-être de là.
“Vous devez rester mobiles”, “On va vous envoyer une brigade” pour finir sur un “Vous voulez savoir ce que je pense de la presse de toute façon ?” “Non…” “ [banalités négatives sur la presse] ”. La brigade, quant à elle, n’est jamais venue …
Autant de frictions qui rappellent que la liberté d’expression est malmenée à Romans et que les membres de la brigade verte étaient, en ce dimanche matin, plus préoccupés par la nuisance supposée des colporteur·euses que par les incivilités liées à l’environnement…
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